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Q.
Qu'est-ce que la variole?
R. La variole est une maladie très
ancienne due à un virus, le virus de la variole. Les premiers symptômes sont une fièvre
importante et la fatigue. Le virus provoque ensuite une éruption caractéristique,
particulièrement à la face, aux bras et aux jambes. Les vésicules qui se forment se
remplissent d'un liquide clair, puis de pus, et forment ensuite des croûtes qui
finalement sèchent et tombent. Jusqu'à 30 % des cas étaient fatals. La
variole existe depuis au moins 3000 ans et c'était l'une des maladies les plus
redoutées dans le monde jusqu'à ce qu'elle soit éradiquée grâce à un
programme mondial de vaccination mené en collaboration sous la direction de
l'Organisation mondiale de la Santé. Le dernier cas naturel connu s'est produit en
Somalie en 1977. Depuis, les seuls cas identifiés sont ceux qui ont été provoqués
par un accident de laboratoire en 1978 à Birmingham (Angleterre); l'accident a tué
une personne et occasionné une flambée limitée. La variole a été déclarée
officiellement éradiquée en 1979. |
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Q. Est-ce qu'elle se produit
naturellement? R. La variole ne se produit
plus naturellement dans la mesure où elle a été totalement éradiquée après la mise
en oeuvre d'un processus long et difficile qui a consisté à identifier tous les cas
et toutes leurs personnes contacts et à faire en sorte qu'ils soient tous vaccinés.
Auparavant, la variole a tué des millions de personnes.
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Q.
Comment
est-ce qu'elle s'attrape et est-ce qu'elle est contagieuse?
R. Le virus qui provoque la variole est contagieux;
la transmission se fait de personne à personne et par les gouttelettes de salive
projetées par les personnes infectées. L'exposition est suivie d'une période
d'incubation de 7 à 17 jours et la contagiosité ne commence qu'avec la montée
de la fièvre. Une éruption caractéristique apparaît deux à trois jours plus tard. La
période de contagion maximale se situe dans la première semaine de la maladie, même si
le varioleux reste contagieux jusqu'à la chute des dernières croûtes.
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Q.
A quelle vitesse se propage la variole?
R. La vitesse de propagation de la variole est en
général inférieure à celle d'autres maladies comme la rougeole ou la varicelle.
Le patient transmet la variole essentiellement aux membres de sa famille et à ses amis,
car, quand il est contagieux, le patient est en général déjà malade et au lit ;
les grosses flambées épidémiques en milieu scolaire sont peu fréquentes.
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Q.
Est-ce
que les derniers stocks de virus variolique n'ont pas été détruits après
l'éradication de la variole?
R. Quand l'éradication de la variole a été
officiellement certifiée, en décembre 1979, il a été décidé d'un commun accord
que tous les stocks de virus restants seraient soit détruits, soit remis à l'un des
deux laboratoires de haute sécurité existants l'un situé aux
Etats-Unis d'Amérique et l'autre dans la Fédération de Russie. Ce processus
s'est achevé au début des années 80 et, depuis, aucun autre laboratoire
n'a eu officiellement accès au virus qui cause la variole.
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Q.
Mais alors, pourquoi
reparle-t-on de la variole maintenant?
R. Certains gouvernements estiment que le virus qui
provoque la variole existe dans d'autres laboratoires que ceux qui ont été
désignés et pourrait être mis en circulation délibérément pour faire du mal. Il est
impossible de chiffrer le risque que cela arrive, mais à leur demande, l'OMS essaie
d'aider les pouvoirs publics à se préparer à une telle éventualité.
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Q.
Est-ce que la variole peut être
traitée?
R. Il n'existe pas de traitement de la variole,
mais la vaccination permet très efficacement d'éviter l'évolution de
l'infection si elle est administrée dans les quatre jours au plus qui suivent
l'exposition d'une personne au virus. C'est cette stratégie qui a été
appliquée pour éradiquer la variole au XXe siècle. Des médicaments
antiviraux nouveaux, mis au point contre d'autres maladies depuis l'éradication
de la variole, pourraient peut-être servir. Aucune étude concernant leur utilité ou
leur innocuité n'a été réalisée chez des personnes exposées à la variole.
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Q. Existe-t-il un vaccin? R. Oui, il existe un vaccin contre la variole et c'est lui qui a permis
d'éradiquer la maladie. Ce vaccin ne contient pas le virus de la variole qui est
responsable de la maladie mais un autre virus, étroitement apparenté, appelé virus de
la vaccine. Quand ce vaccin est administré à l'homme, il le protège contre la
variole. Toutefois, il peut avoir des effets secondaires très graves, parfois fatals dans
les cas extrêmes. Par conséquent, il n'est pas recommandé pour la vaccination de
l'ensemble de la population, vu que la variole a été éradiquée. Il est utilisé
pour protéger les chercheurs qui travaillent sur le virus de la variole et d'autres
virus appartenant à la même famille (connus sous le nom d'orthopoxvirus). Il
pourrait aussi servir à protéger toute personne estimée avoir un risque élevé
d'exposition à la variole. Le vaccin ne peut pas être utilisé chez les personnes
dont le système immunitaire ne fonctionne pas bien.
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Q. Est-ce
qu'il faut vacciner très largement par le vaccin antivariolique pour protéger la
population? R. L'usage généralisé
de la vaccination par le virus de la vaccine pour protéger de la variole n'est pas
recommandé. La vaccination systématique n'est ni recommandée, ni administrée,
dans aucun pays, dans la mesure où elle est susceptible de provoquer des complications
graves, et même le décès. Le vaccin ne doit être administré qu'aux personnes qui
ont un risque élevé d'entrer en contact avec le virus responsable de la variole ou
qui y ont été exposées.
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Q. Qu'est-ce
qu'il faut faire pour protéger la population contre la variole? R. Les médecins, le personnel de santé et le personnel des
hôpitaux du monde entier ont été formés pour identifier les maladies infectieuses,
vérifier leur diagnostic et apporter une réponse appropriée. Ce système permettrait
d'identifier une éventuelle flambée de variole, même si le virus avait été
propagé délibérément dans l'intention de nuire. Le système de santé publique
serait alors mobilisé pour rechercher tous les contacts connus de la personne infectée
et pour les vacciner afin d'éviter l'apparition de nouveaux cas de variole. En opérant
rapidement et efficacement, le nombre de cas pourrait être limité au minimum et la
flambée serait maîtrisée. C'est grâce à cette méthode que la maladie a pu être
éradiquée. La clé du succès est la qualité du système de détection des maladies et
la rapidité de la réponse vis-à-vis des maladies infectieuses, quelle que soit leur
cause. A ce jour, plusieurs gouvernements ont entrepris d'évaluer leur stock de
vaccin antivariolique, pour tester son activité et déterminer la quantité
disponible ; ils étudient également la possibilité d'augmenter le stock et
dans quelles conditions.
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Q. J'ai
été vacciné quand j'étais petit. Est-ce que je suis toujours protégé? R. Toutes les personnes qui ont été vaccinées contre la
variole possèdent un certain degré de protection (dans presque tous les pays, toutes les
personnes de plus de 25-30 ans). Cette vaccination n'est peut-être plus
entièrement efficace mais, avec une certaine probabilité, a des chances de vous
protéger contre les effets les plus graves de la maladie. Toutefois, si vous avez été
exposé directement au virus qui provoque la variole, la revaccination est recommandée.
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Q. Et dans le cas présent que fait
l'OMS? R. L'OMS reçoit les
informations que lui transmettent les gouvernements et diverses sources concernant
l'apparition supposée de flambées épidémiques inhabituelles, y compris de
variole. Elle fournit en retour un avis technique pour les aider à répondre à ces
situations. L'OMS a mis à disposition sur son site Web des informations pratiques
sur le diagnostic et la surveillance de la variole ainsi que sur la réponse à apporter
aux flambées. A supposer que la vaccination devienne une nécessité, l'OMS peut
aider les pays à identifier des sources potentielles de vaccin. |