Le thème commun aux articles de la présente revue est que l'aide extérieure ne contribuera à réduire la pauvreté que si les pays qui reçoivent cette aide adoptent une politique judicieuse caractérisée par des mécanismes encourageant les investissements privés, par la bonne conduite des affaires publiques, par la libéralisation du commerce et par la valorisation des ressources humaines. La réduction de la pauvreté ne sera finalement possible que s'ils réussissent à accroître la productivité, le revenu par habitant et la croissance économique.
Les pays qui sont le mieux parvenus à faire reculer la pauvreté, indique le ministre des finances des États-Unis, M. Paul O'Neill, sont ceux qui appliquent une politique économique judicieuse, qui encouragent les investissements privés et la libéralisation du commerce, qui ont une bonne gestion des affaires publiques et qui ont établi l'État de droit. M. O'Neill souligne aussi que les institutions financières internationales doivent accroître leurs dons dans ce domaine et les affecter à des projets précis, opinion que partage M. Adam Lerrick, professeur de l'université Carnegie Mellon, qui estime que l'octroi de dons n'épuiserait pas les ressources de la Banque mondiale comme certains le prétendent.
La sécurité alimentaire et la réduction de la faim dans le monde dépendent, entre autres, de la définition du droit de propriété des petits exploitants agricoles, de la vulgarisation des nouvelles techniques, de la mise en place de filets de protection pour les catégories les plus vulnérables de la population ainsi que de l'adoption de réformes économiques, indique la ministre de l'agriculture des États-Unis, Mme Ann Veneman. Pour sa part, M. Ian Vasquez, de l'Institut Cato, souligne l'importance de la question du droit de propriété, ainsi que la corrélation entre la liberté économique et la réduction de la pauvreté.
La participation des pays en développement au prochain cycle de négociations commerciales multilatérales destiné à réduire les obstacles au commerce dans les pays tant industriels qu'en développement est susceptible d'entraîner une réduction du coût de la vie dans les pays en développement et une amélioration des conditions de vie des pauvres ainsi que de décourager la corruption, estime le sous-secrétaire d'État des États-Unis, M. Alan Larson. Le directeur général du FMI, M. Horst Köhler, considère aussi que le commerce est essentiel à la réduction de la pauvreté et préconise un accroissement et une meilleure coordination de l'assistance technique offerte par son institution, par la Banque mondiale et par d'autres donateurs en vue d'appuyer les stratégies de lutte contre la pauvreté en Afrique.
Le directeur de l'Agence des États-Unis pour le développement international, M. Andrew Natsios, donne un aperçu des questions considérées prioritaires pour la réduction de la pauvreté, à savoir le développement de l'agriculture, le soutien des petites entreprises, l'instruction des filles et des femmes, les travaux de recherche relatifs au sida et à d'autres maladies infectieuses et le traitement de ces maladies.
La présente revue comprend en outre un article du directeur général du Center for International Private Enterprise, M. John Sullivan, relatif à l'importance de la bonne conduite des affaires publiques et à la transparence dans la promotion du développement, un article de M. David Satterthwaite, de l'Institut international pour l'environnement et le développement, sur la nécessité de comprendre les différences entre la pauvreté dans les zones rurales et la pauvreté dans les villes, ainsi qu'un article de Mme Susan Martin, professeur de l'université de Georgetown, sur les effets bénéfiques pour les pays en développement des sommes d'argent envoyées par leurs ressortissants qui travaillent à l'étranger.
La revue comprend enfin plusieurs tableaux portant sur les indicateurs de la pauvreté et de la santé, sur les envois de fonds par les migrants et sur la répartition de l'aide au développement, une biographie et une liste de sites Internet.
Nous espérons que les points de vue présentés dans la présente revue de Perspectives économiques contribuera à stimuler davantage le débat sur les stratégies de réduction de la pauvreté dans le monde.
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