« Il y a cinquante ans, les États-Unis ont fait preuve de clairvoyance en contribuant à la création des institutions qui ont assuré la victoire dans le cadre de la guerre froide et qui ont suscité la croissance de l'économie mondiale. Il s'ensuit que de nos jours un nombre de personnes plus important que jamais épousent nos idéaux et partagent nos intérêts (...) A l'heure actuelle, nous nous trouvons à un autre moment décisif, à un autre moment où il convient de faire preuve de clairvoyance, si nous voulons donner aux États-Unis cinquante années de plus de sécurité et de prospérité. »

Lors du discours annuel sur l'état de l'Union qu'il a prononcé au début de son second mandat, le président Clinton a lancé en ces termes un appel aux deux chambres du Congrès à majorité républicaine pour qu'elles collaborent avec lui, au cours des quatre prochaines années, en vue de réaliser les objectifs de politique étrangère des États-Unis à l'aube du XXIe siècle.

Ces objectifs, et les opinions de membres du gouvernement et de parlementaires quant à leur réalisation, constituent le sujet de la présente revue. Le président des États-Unis, la secrétaire d'État, le ministre de la défense et un membre du Conseil de la sécurité nationale donnent les grandes lignes de la politique étrangère du gouvernement, et trois parlementaires expriment leurs points de vue sur la future direction de la politique étrangère des États-Unis. Par ailleurs, un politologue réputé expose quelques-uns des problèmes qui se posent dans le cadre des relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Enfin, les principaux artisans de la politique étrangère, tant au sein du gouvernement Clinton qu'au Congrès, font l'objet d'un portrait individuel.