Service d'information du département d'État

La Société américaine

Revue électronique du département d'État, volume 7, numéro 1, juin 2002

Les Community Colleges aux États-Unis

Avant-propos Sommaire

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Image d'un étudiant gravissant un escalier

Avant-propos de M. Rod Paige,
ministre de l'éducation des États-Unis

Depuis le commencement de la République américaine, l'éducation occupe une place d'honneur parmi ses idéaux démocratiques fondamentaux, car c'est l'acquisition de connaissances, par l'apprentissage et l'expérimentation, qui imprime à la nation sa dynamique permanente.

Que représente, en effet, l'éducation ? Au départ, elle ouvre les yeux de l'enfant au monde qui l'entoure. Ainsi que le fait observer Mme Laura Bush, l'épouse du président, « elle fournit à nos enfants les outils dont ils ont besoin pour réussir dans l'économie mondiale d'aujourd'hui ». Elle ajoute : « Elle stimule la croissance, car elle libère les forces créatrices de chacun et assure la formation d'une main-d'œuvre qualifiée, essentielle à la croissance et au développement. »

Aux États-Unis, l'enseignement primaire et secondaire universel enrichit la société dans son ensemble. L'enseignement supérieur fait, lui aussi, partie intégrante de l'expérience quotidienne de millions d'hommes et de femmes qui s'orientent vers une carrière, qu'elle soit technique, commerciale, libérale ou intellectuelle.

Au sein de cet enseignement supérieur, le système des collèges universitaires à cycle de deux ans, appelés community colleges, acquiert une importance toujours plus grande. Cent ans après leur lancement grâce à la création du Junior College de Joliet (Illinois), ces établissements représentent un instrument clef du perfectionnement de la main-d'œuvre, de la formation professionnelle continue et de la valorisation de l'esprit civique à l'échelle locale.

Le 8 janvier 2002, le président Bush, en promulguant la loi baptisée No Child Left Behind (aucun enfant laissé pour compte), a clos une année de coopération exceptionnelle entre les deux grands partis politiques au Congrès et ouvert une ère nouvelle en matière d'enseignement aux États-Unis. À nous maintenant, grâce à cette nouvelle loi, d'assurer à tous les jeunes de notre pays - quelle que soit leur catégorie de revenu, leur origine ou leur aptitude - un enseignement de grande qualité.

La loi aura donc un impact marqué sur les établissements d'enseignement postsecondaire court. Ceux-ci, en effet, répondent très fortement aux besoins des minorités ethniques en expansion aux États-Unis ; ils préparent leurs étudiants à la vie et au travail dans un contexte caractérisé par la mondialisation et ils constituent un lieu de prédilection pour les jeunes venus de l'étranger qui cherchent à accéder à un enseignement supérieur.

Tooch Van, un natif du Cambodge, qui prononça le discours d'envoi à la cérémonie de remise de diplômes du Middlesex Community College du Massachusetts, n'était pas, tant s'en faut, l'orateur type à ce genre de manifestation. En fait, pour les nouveaux diplômés, il représentait un symbole peu courant : ancien réfugié, il avait commencé ses études postsecondaires dans un établissement de deux ans, avant de passer dans une université à cursus de quatre ans. Aujourd'hui, il est sur le point de s'engager dans un programme d'études de troisième cycle pour futurs diplomates administré par une prestigieuse université. Un jour, il retournera dans son pays natal, illustration vivante de la qualité de l'enseignement aux États-Unis en général et des community colleges en particulier.

À mesure que ces établissements continueront de se développer, il ne fait aucun doute que leur utilité, pour nos citoyens et pour ceux du monde entier, ne cessera, elle aussi, de grandir.

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