Texte - L'avant-propos de M. Colin Powell au Rapport sur les droits de l'homme

Ce rapport a été publié le 25 février.

On trouvera ci-après le texte de l'avant-propos, rédigé par le secrétaire d'État américain, M. Colin Powell, du Rapport du département d'État sur les droits de l'homme dans le monde en 2003.

(Début du texte)

La politique étrangère des États-Unis repose sur la propagation de la démocratie et du respect des droits de l'homme dans le monde. La publication annuelle d'un rapport sur les pratiques des pays en matière de droits de l'homme nous donne l'occasion d'évaluer le degré de liberté dont jouissent les peuples du monde et les défis auxquels se heurtent ceux qui cherchent à l'améliorer.

Plusieurs étapes conduisent à la préparation de ce rapport. Tout au long de l'année, nos ambassades recueillent les informations qui y figurent auprès des organisations de défense des droits de l'homme, des défenseurs des victimes et de tous ceux qui se battent pour la liberté de l'homme dans tous les pays et toutes les régions du monde. Pour vérifier les informations et procéder à des enquêtes, il leur faut prendre contact avec d'autres personnes, notamment avec les autorités gouvernementales. Ces demandes d'informations soulignent la haute priorité que nous accordons à la question des droits de l'homme dans le cadre de nos liens bilatéraux et montrent aux gouvernements que nous prenons ce sujet très au sérieux. En rassemblant les informations dans un seul document, nous sommes en mesure d'évaluer les progrès qui ont été enregistrés. La diffusion du rapport renforce notre capacité à rendre publiques les atteintes commises et à prendre la défense des victimes. La présentation du rapport au Congrès est l'aboutissement d'une année de partage d'informations et de collaboration en ce qui concerne les stratégies et les programmes visant à remédier aux atteintes aux droits de l'homme, et elle nous ouvre la voie vers la réalisation de progrès à l'avenir.

Nous avons constaté que le fait d'élaborer un rapport sur les droits de l'homme dans le monde était utile non seulement pour obliger les responsables gouvernementaux à trouver des solutions pour remédier aux atteintes, mais aussi pour permettre aux sociétés ayant eu un régime répressif de se rétablir et de se reconstruire. Ce sont là les enseignements que nous avons tirés au début des années 1990 alors que nous aidions les nouveaux gouvernements nés de l'effondrement de l'Union soviétique et de ses satellites d'Europe orientale. Aujourd'hui, nous aidons les peuples d'Irak et d'Afghanistan, qui ont longtemps été opprimés par des dirigeants despotiques, à instituer la primauté du droit, à garantir les libertés fondamentales et à bâtir des institutions démocratiques. L'expérience que nous avons acquise en observant les atteintes aux droits de l'homme commises dans ces pays et dans d'autres nous a permis de bien mieux comprendre les défis auxquels se heurtent les peuples qui luttent en faveur de la démocratie et des droits de l'homme. En rapportant depuis des décennies les violations et en exprimant nos préoccupations, nous manifestons notre attachement constant à la réalisation de la promesse de liberté que nous avons faite pour nous-mêmes et pour le reste du monde.

Confiant que nous avons respecté les normes élevées que nous nous sommes imposées en matière d'exactitude et d'exhaustivité, normes qui ont rendu possibles les progrès passés et mis à portée de la main des progrès futurs, je suis heureux de présenter au Congrès le Rapport du département d'État pour l'année 2003 sur les pratiques des pays en matière de droits de l'homme.

Colin Powell, secrétaire d'État

(Fin du texte)