Service d'information du département d'État
Accueil | Soudan lundi 20 septembre 2004

Les É.-U. présentent à l'ONU un projet révisé de résolution sur le Darfour

Le secrétaire général invite le Conseil de sécurité à agir rapidement.

Par Judy Aïta
Correspondante du « Washington File »

Nations unies (New York) - Les États-Unis ont présenté au Conseil de sécurité, le 16 septembre, un projet révisé de résolution sur le Soudan, l'exhortant à passer rapidement à un vote étant donné la véritable course contre la montre qui s'est engagée pour sauver des vies au Darfour.

Le projet révisé contient toujours les points fondamentaux du projet originel déposé le 9 septembre : il approuve une mission d'observation de l'Union africaine (UA) plus étoffée et plus active et demande à l'ONU de créer une commission internationale chargée d'enquêter sur la possibilité qu'un génocide a été perpétré au Darfour.

Selon le représentant permanent des États-Unis, M. John Danforth, les points essentiels de la résolution sont les suivants : « faire intervenir l'UA et lui fournir un soutien maximum, faire revenir les parties à la table de négociation à Naivasha pour parachever l'accord Nord-Sud, enfin inciter la communauté mondiale à tenir ses engagements à l'égard du financement de l'aide humanitaire ».

Le nouveau projet « est essentiellement semblable au précédent », a-t-il déclaré. « Bien sûr, nous essayons toujours de tenir compte des idées des autres et de les incorporer lorsque c'est possible. »

Le Conseil a fixé une réunion à huis clos sur le projet de résolution, mais aucune date n'a été fixée pour un vote. M. Danforth espère cependant que ce dernier pourra avoir lieu avant la fin de la semaine, car « le temps presse (...) Quand on nous informe que 10.000 personnes meurent chaque mois, alors chaque jour compte. »

Exceptionnellement, le secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, a plaidé, lui aussi, en faveur d'une décision rapide : « J'ai demandé au Conseil de sécurité d'agir sans délai et de rester aussi uni que possible face à cette crise », a-t-il dit aux journalistes. « C'est la première fois que le Conseil de sécurité a été saisi d'une question au titre de l'Article 8 de la Convention sur le génocide, il paraît inconcevable qu'il ne réagisse pas. »

Il a invité en outre tous les États membres et organisations disposant des capacités matérielles et financières nécessaires à faciliter le déploiement des observateurs de l'UA dans les meilleurs délais. Il a notamment demandé au haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Mme Louise Arbour, et au conseiller spécial de l'ONU sur la prévention du génocide, M. Juan Mendes, de se rendre immédiatement au Darfour pour voir ce qui pourrait se faire maintenant et à l'avenir afin d'assurer une meilleure protection aux civils. « Il ne s'agit pas de décrire ou d'interpréter ce qui se passe, mais de voir ce qu'on peut faire pour arrêter les exactions et en prévenir de nouvelles. »

Selon un porte-parole américain, les changements apportés au projet de résolution reflètent « une tentative en vue d'accorder un certain mérite - et je dis bien certain - aux mesures prises par le gouvernement soudanais » pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Mais le projet maintient l'exigence faite aux autorités soudanaises de soumettre les noms des membres des milices djandjawids et d'autres personnes arrêtées pour des infractions aux droits de l'homme, et il demande à toutes les parties impliquées au Soudan de prendre les mesures nécessaires pour apporter des solutions aux violations signalées par les observateurs de l'UA.

Le projet de résolution retient également la menace de « sanctions additionnelles », qui pourraient comprendre un embargo pétrolier ainsi que des sanctions contre les membres du gouvernement soudanais, si Khartoum ne se conforme pas aux résolutions ou ne coopère pas avec la mission d'observation de l'UA. Le Conseil de sécurité prendra des décisions sur cette question « après consultation avec l'Union africaine », indique le texte de la résolution.



Le présent site est géré par le Service d'information du département d'État des États-Unis (usinfo.state.gov/francais/). Le gouvernement des États-Unis décline toute responsabilité quant au contenu des autres sites auxquels il pourrait se référer.

Retour au haut de la page
ligne bleue
Accueil | Index du site | Administrateur | Recherche | Archives | Département d'État