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Accueil lundi 22 décembre 2003

Texte - Le résumé du Rapport 2003 sur la liberté religieuse dans le monde

Document du département d'État diffusé le 18 décembre


On trouvera ci-après le résumé du Rapport de 2003 sur la liberté religieuse dans le monde, publié par le département d'État le 18 décembre 2003.

(Début du texte)

La liberté religieuse, qui est une des valeurs fondamentales américaines et un des fondements de la démocratie, constitue un des grands principes de la politique étrangère des États-Unis. Comme le président Bush l'a affirmé à de multiples reprises, la liberté religieuse est un élément essentiel des efforts que les États-Unis déploient en vue de garantir la sécurité, de protéger la stabilité et d'encourager la liberté. La liberté religieuse renforce le développement de la société civile et atténue l'attrait de l'extrémisme religieux et du terrorisme fondé sur la religion. En outre, elle est une valeur universelle, qui ne se limite pas à une région ou à une religion, mais qui est reconnue par le droit international et par de nombreuses confessions dans le monde entier.

La Déclaration universelle des droits de l'homme, que l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies a adoptée en 1948, affirme « la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et (...) leurs droits égaux et inaliénables » et souligne que « la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité ». Elle proclame que la plus haute aspiration de l'homme est l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire. Selon son article 18, « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites ».

La Déclaration universelle des droits de l'homme a influencé d'autres accords internationaux qui obligent les États à respecter la liberté religieuse, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration sur l'élimination de toutes les formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction. Presque tous les États se sont engagés en adhérant à ces accords à protéger le droit à la liberté religieuse pour tous ceux qui vivent sur leur territoire.

Malgré ces instruments internationaux qui sont largement reconnus, une grande partie de la population mondiale vit dans des pays qui restreignent ou interdisent la liberté religieuse. Des millions de personnes vivent dans des pays dotés d'un régime totalitaire ou autoritaire résolu à contrôler les croyances et les pratiques religieuses. Certains États sont hostiles aux religions minoritaires ou non approuvées, tandis que d'autres tolèrent, et par voie de conséquence encouragent, la persécution ou la discrimination. D'autres États encore, y compris des États démocratiques bien établis et d'autres plus récents, ont adopté des lois ou une politique discriminatoire qui donnent la préférence à certaines religions.

Certains États imposent aux groupes religieux l'obligation injustifiée et pesante de s'inscrire et leur interdisent de se réunir, d'accomplir leurs rites ou toute autre activité religieuse élémentaire tant qu'ils ne sont pas inscrits. Cette obligation fait l'objet d'abus de la part d'administrations locales, même dans les cas où le gouvernement central l'a conçue pour être appliquée d'une manière non discriminatoire. La préoccupation légitime au sujet des activités destructives et illicites d'un petit nombre de membres d'un groupe religieux ne devrait pas servir de prétexte pour exercer une discrimination à l'égard des autres membres pacifiques et non destructeurs de ce même groupe ou pour les stigmatiser. C'est là un problème particulier dans certains pays d'Asie centrale, d'Asie de l'Est et du Moyen-Orient qui restreignent fortement la liberté religieuse en définissant étroitement les pratiques religieuses qui sont acceptables et qui sont officiellement reconnues. En outre, certains États démocratiques occidentaux ont adopté une politique qui a pour effet de stigmatiser des religions minoritaires en les qualifiant de « sectes » ou de « cultes » dangereux. C'est aussi un problème parce que certains pays d'Asie centrale et d'autres parties du monde font valoir qu'ils ont pris modèle sur les lois contre les cultes de l'Europe de l'Ouest pour élaborer leurs lois très restrictives et répressives en matière d'inscription.

En analysant l'état de la liberté religieuse dans des pays du monde entier, le présent rapport cherche à documenter les effets de l'histoire, de la culture et des traditions. Une religion donnée peut avoir dominer la vie d'un pays pendant des siècles et rendre ainsi plus difficile l'acceptation de nouvelles religions qui créent des difficultés sur les plans tant culturel que théologique. Toutefois, les traditions et la culture ne devraient pas servir de prétexte à l'adoption de lois ou d'une politique qui restreignent des croyances religieuses véritables ou leur manifestation légitime.

Le gouvernement des États-Unis continue de s'inquiéter beaucoup de la discrimination et de la violence dont sont victimes des personnes appartenant à des groupes religieux ou ethniques. La discrimination et la violence exercées à l'encontre de toute personne pacifique qui pratique une religion violent la Déclaration universelle des droits de l'homme et les autres accords internationaux qui constituent le fondement de notre plaidoyer en faveur de la liberté religieuse dans le monde.

L'antisémitisme, par exemple, se traduit tant par la discrimination religieuse que par la discrimination ethnique, et il continue d'être un problème de grande importance pour le gouvernement des États-Unis et pour la communauté internationale. Le rapport de cette année montre une montée inquiétante de l'antisémitisme dans plusieurs pays européens. La conférence sur l'antisémitisme que l'Organisation de la sécurité et de la coopération en Europe a tenue en juin à Vienne a reconnu que l'antisémitisme constituait une question relative aux droits de l'homme.

Il convient de mesurer en définitive la politique et les pratiques de chaque pays en matière de liberté religieuse en fonction des normes internationales. Les États-Unis reconnaissent leur propre responsabilité en ce qui concerne ces normes dans la garantie et la protection de la liberté religieuse.

(Fin du texte)



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